Techniques d'astronome amateur
Télécommande radio 300MHz pour télescope

Télécommande radio 300MHz pour télescope

Le variateur d'ascension droite

Les trois circuits précédents (alimentation, récepteur et décodeur) sont identiques sur les deux récepteurs (ascension droite et déclinaison), ce n'est pas le cas pour les cartes suivantes.

Le variateur d'ascension droite contrôle la fréquence de pilotage du moteur pas à pas de l'entraînement horaire du télescope. Pour cela, il agit sur la résistance formée entre les points O1 et O2 et sur la capacité comprise entre le point O2 et la masse. De plus, il commande le sens de rotation du moteur (connexion "R").

Lorsqu'il n'y a pas de correction de l'entraînement, la vitesse de pilotage du moteur est conditionnée d'une part par la résistance R6 en série avec le potentiomètre P et d'autre part par la valeur du condensateur C3. Cette fréquence "de croisière" vaut environ 40Hz. Elle peut être ajustée finement en agissant sur P. Ce potentiomètre "10 tours" est équipé d'un bouton compte-tours gradué.

L'activation du signal Se provoque tout d'abord le démarrage du multivibrateur astable animé par IC1 (1,44Hz) et une petite accélération du moteur d'entraînement par la mise en parallèle de R2 sur l'ensemble R6 + P. Si le signal Se est maintenu, les broches Q0B, Q1B, Q2B et Q3B du registre à décalage se mettent successivement à l'état haut provoquant ainsi successivement la mise en parallèle des résistances R3, R4, R5 et Rv. Par conséquent, la fréquence de pilotage du moteur d'entraînement progresse par paliers successifs pour atteindre une valeur de 400Hz environ, c'est à dire dix fois supérieure à la vitesse normale. Cette valeur limite peut être ajustée par Rv.

Un scénario sensiblement différent s'enclenche quand le signal So est activé. Ce processus débute lui aussi par le démarrage du multivibrateur IC1 et, cette fois, par un petit ralentissement du moteur d'entraînement consécutif à la mise en parallèle du condensateur C2 sur C3. Si le signal So est maintenu, on assiste ensuite à un arrêt du moteur suivi par une accélération par paliers en sens inverse jusqu'à ce que le moteur soit animé par une fréquence de 400Hz en sens inverse de la vitesse de croisière.

Ainsi, en pressant le bouton Se ou So sur le boîtier de commande, l'utilisateur obtient un déplacement de l'objet observé vers le côté Est ou Ouest du champ observé. Ce mouvement est d'abord très lent, environ 20% de l'amplitude du mouvement diurne, puis il accélère jusqu'à dix fois l'amplitude du mouvement diurne dans le sens direct pour Se et dans le sens inverse pour So. L'accélération atteint sa valeur maximum au bout de 3 secondes environ.

L'inverseur I permet de choisir un mode de fonctionnement pour lequel le moteur s'arrête quand on presse le bouton So. Ceci est intéressant quand on veut déterminer la dimension d'un objet céleste en laissant son image défiler dans le champ de l'instrument. Dans ce cas, près de l'équateur céleste, le mouvement diurne entraîne un défilement des astres à la vitesse de 1 tour par jour sidéral ou 15" (secondes d'angle) par seconde (de temps). Ce mode de fonctionnement s'obtient en reliant les points E et D. Pour le mode normal, il faut relier les points C et D. C'est entre ces deux points qu'il faut souder un fil si on ne souhaite pas avoir le choix.

Deux entraxes différents sont prévus pour les condensateurs C2 et C3. Il suffit de choisir le mieux adapté.

Le circuit imprimé est double face. Par conséquent, les broches des composants doivent être soudées tantôt sur du côté composants, tantôt du côté opposé ou bien des deux côtés suivant la présence des pastilles de cuivre.

Des mesures de la fréquence de pilotage du moteur pas à pas pour différentes positions du bouton compte-tours du potentiomètre P permettent de déterminer la relation qui relie la vitesse du moteur à la position du potentiomètre. On peut ensuite régler la vitesse du moteur en fonction de la vitesse de déplacement de l'astre observé. C'est appréciable lorsqu'on fait des observations prolongées du Soleil ou de la Lune mais c'est encore plus intéressant quand on veut photographier une comète dont on connaît la vitesse apparente.

Le dispositif de déclinaison permet lui aussi d'appliquer une dérive. Ainsi, si on provoque les bonnes dérives en ascension droite et en déclinaison, le télescope peut suivre une comète dans son déplacement apparent sur le ciel. C'est très efficace pour réaliser des clichés de comètes.